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Un bassin sur mon balcon

Depuis un certain temps, je me suis attelé à la décoration de mon petit balcon (1,1 m x 3,6 m). Ne me connaissant pas avec la main verte j’ai commencé par les plantes que j’ai soigneusement sélectionnées et que je n’ai pas encore vues mourir. L’étape suivante était d’introduire des poissons sur mon balcon…

J’ai farfouillé un peu partout sur Internet et j’ai eu les plus grandes difficultés à trouver de bonnes informations pour mon projet. Dans la plupart des cas, on nous parle d’aquarium ou de bassin à mettre dans son jardin, des solutions qui, somme toute, s’éloignent beaucoup de mon besoin. Je ne vais pas raconter ici comment vous y prendre pour équilibrer parfaitement votre écosystème, mais juste vous raconter comment j’ai fait et quels sont les produits que j’ai utilisés. J’ai probablement commis certaines erreurs, mais tout me semble fonctionnel.

Mise en place du bassin

Pour commencer, j’avais besoin d’eau. La première chose a été de choisir un conteneur pas trop volumineux pour que le balcon ne soit pas exposé à de trop grandes contraintes dues au poids de l’eau (pour rappel, 1L = 1/1000 M3 = 1 kg). Il me fallait ensuite un conteneur suffisamment résistant pour ne pas risquer de le voir se fendre et inonder mon voisin du dessous. Cela a mis d’office hors jeu les bâches ou les bassins prévus pour être enterrés. Je alors cherché du côté des bassins préformé pour pose hors-sol, des poubelles de jardin ou des revoirs d’eau de pluie à retailler.

Du fait de mon espace limité, j’ai commandé un bassin préformé Oase prévu pour être enterré ou posé. Le modèle que j’ai sélectionné, d’une taille de 40 x 80 x 45 cm est vendu environ 50 €. Il est donné pour avoir une contenance de 150L. En réalité, d’après mes mesures, il ne contient que 90L d’eau, les 150L correspondant plutôt à son encombrement extérieur. Certaines personnes sauront faire de superbes bassins autour d’une poubelle de jardin correctement habillée, mais travailler sur des courbes ne me tentait pas.

 

J’ai ensuite simplement habillé mon bassin de panneaux de bois originellements prévu pour de l’occultation de jardin. J’ai peaufiné le tout avec un rebord en bambou. L’habillage est constitué de pin autoclave c’est-à-dire de bois traité qui en vieillissant perdra sa teinte verdâtre pour tirer sur le gris. Par contre, j’ai traité le rebord avec un saturateur afin qu’il résiste aux éclaboussures d’eau et pour le mettre en valeur.

La filtration

Ce qui m’a posé le plus de soucis a été de mettre en place une filtration sachant qu’il n’était pas du tout pratique de tirer une arrivée d’électricité jusqu’à mon bassin. J’ai donc choisi de faire un filtre maison à coupler à une pompe solaire. Le filtre prend place dans un pot de jardin en zinc. Ce denier est cloisonné pour créer différents espaces de filtration.

L’eau arrive dans une première chambre et traverse des masses de filtration biologique (A), elle passe ensuite dans une seconde chambre pour traverser de la pouzzolane (B). Je me suis inspiré de la technique de lagunage très bien expliquée sur le site Passion Bassin. En substance, il s’agit de favoriser le développement de micro-organismes dans les masses filtrantes qui décomposeront les matières organiques polluantes. L’eau remonte ensuite dans une dernière chambre, dont le but premier de masquer la mécanique en y acceuillant une plante (C). Extérieurement, le dispositif gardera sa fonction et son esthétique de « simple » pot de fleurs. Pour que le substrat de la plante ne pollue pas le circuit d’eau, elle est placée dans un géotextile qui retient la terre. Enfin, un système de trop-plein permet au à l’eaut filtrée de retourner dans le bassin (D).

Le pompage est assuré par un jet d’eau solaire détourné de sa fonction première. Il s’agit d’un modèle Palermo LED avec accumulateur. Il est assez facile de se le procurer sur de site de vente à distance pour environ 100 € et sa puissance assure la remontée d’eau. Un accumulateur permet de stocker l’énergie solaire des beaux jours pour, aux choix, la restituer à la demande ou au rythme d’un quart d’heure de fonctionnement tous les trois quarts d’heure de charge. J’ai simplement substitué au tube d’origine du jet d’eau un flexible débouchant dans la première chambre du bac de filtration.

Les plantes

Non content de promettre un ensemble plus esthétique, les plantes sont très importantes pour l’équilibre du bassin. Il est généralement conseillé de limiter le nombre de plantes cependant, il doit être proportionnel aux nombres de poissons escomptés. Plus il y a de poisson, plus il y a de déjections et plus il faut de plante pour consommer ces dernières et fournir suffisamment d’oxygène. Pour mon petit bassin de 90L avec ses quatre poissons, j’ai choisi de placer quatre plantes. Une souche d’élodée, au fond du bassin, doit assurer une meilleure oxygénation de l’eau. Un phalaris décore le bassin et assure un rôle important dans l’écosystème : il est noté 70/100 en termes d’utilité. Un pied de caltha palustris albae prend place dans le système de filtration. Enfin, un nénuphar nain (nymphaea pygmaea helvola) devrait procurer un peu d’ombre aux poissons et nous faire de belles fleurs s’il se plaît chez nous. J’ai commandé une partie des plantes dans la pépinière d’aquatique Santonine située dans le sud de la Charente-Maritime, je vous la conseille chaleureusement. Le professionnalisme et la gentillesse de la pépiniériste-commerçante m’ont fait regretter de ne pas prendre toutes mes plantes chez elle.

 

6 réponses sur « Un bassin sur mon balcon »

Merci d’avoir partagé ton expérience !

Même si je ne m’intéresse pas du tout aux poissons ni aux plantes aquatique, je trouve ton système très ingénieux, et ton article très bien écrit comme tu sais le faire. Bravo Nico !

Bravo de partager ta création de bassin de balcon. très bonne idée, ça me donne envie d’essayer aussi de mettre un bassin pour mon balcon.

Et l’hiver, tu laisses le bassin « se débrouiller » tout seul ?

Aucun souci cet hiver. Par contre, au retour du beau temps j’ai un désiquilibre : plantes encore endormies, poissons actifs, soleil, trop de déjection non consommées. J’ai donc dût me battre avec les algues filamenteuses. Du coup j’ai changé une partie de l’eau, environ 1/3, j’ai ajouté momentanément une pompe d’aquarium et j’ai traité l’eau. Maintenant que les plantes sont reparties, ça devrait aller !

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